Interprétée par Kari Matchett
Il est des personnages au demeurant intéressants que l’on voudrait plus développés et surtout plus partie prenante de l’intrigue. C’est le cas de Joan Campbell, la supérieure hiérarchique d’Annie Walker (Piper Perabo) dans Covert Affairs.
Autrefois agent de terrain très douée pour la CIA, elle dirige la DPD (Domestic Protection Division) d’une main de fer dans un gant de velours sous les ordres d’Arthur Campbell (Peter Gallagher) qui n’est autre que son mari. Joan n’a pas la personnalité la plus chaleureuse du monde. Elle est froide, posée, calme, elle sourit peu, tout ce que sa fonction demande en somme. Si elle est respectée par ses subordonnés, les requins de Washington ne se privent pas de souligner qu’elle se trouve à son poste parce qu’elle couche avec la bonne personne.
S’ils savaient seulement à quel point le fait que Joan et Arthur travaillent ensemble a pu nuire à leur mariage ! Entre eux, il n’y aura toujours que des hauts et des bas, des soupçons d’infidélité, l’obligation de faire passer la patrie avant le couple et cacher des secrets d’Etat pour ne pas mettre l’autre en danger. Leur mariage certes d’amour est le plus souvent basé sur des malentendus. Même l’arrivée d’un enfant s’annonce compliquée.
Joan a su voir en Annie un agent ultra-doué et aussi sans doute un peu d’elle-même plus jeune. Aussi lâche-t-elle beaucoup de leste à la jeune femme qui la considère à raison comme son mentor. Lorsqu’au cours de la saison 3, Annie change de service et fait les quatre volontés de Lena Smith (Sarah Clarke), un ancien agent de terrain peu à cheval sur les règles et l’éthique, Joan prend le revirement de sa protégée comme une « trahison » et cherche à la ramener sur le droit chemin, ne connaissant que trop bien les techniques de travail catastrophiques de Lena.
En dehors de cette sombre période, Annie et Joan se vouent un profond respect et une confiance à toute épreuve. Très souvent hors des sentiers battus, Annie peut toujours compter sur l’appui de Joan qui se met en danger pour elle en autorisant des missions qui n’ont pas lieu d’être ou en camouflant quelques cadavres. Elles sont finalement peu en interaction directe et Joan se réfère alors à Auggie Anderson (Christopher Gorham), l’opérateur et meilleur ami d’Annie. Elle a pour ce jeune homme une grande tendresse qu’elle camoufle assez mal en lui donnant des ordres péremptoires.
Si elles n’en sont pas à aller faire du shopping ensemble, Joan s’autorisera quelques conseils lorsque la relation entre Annie et Auggie évoluera vers quelque chose de plus sentimental. Les liaisons au boulot, ça la connaît !
A un moment de sa vie, Joan a abusé des médicaments au point de faire partie des Narcotiques Anonymes. Elle partage ce secret et des séances de groupe avec son ex amant, Seth Newman (Tim Griffin) qu’elle a quitté pour Arthur et qui semble toujours avoir des sentiments pour elle. Elle n’hésitera pourtant pas à aller elle-même nettoyer son appartement pour enlever toute trace du passage d’Annie qui a tué Seth en légitime défense.
C’est l’actrice canadienne Kari Matchett qui prête ses traits à Joan. Aussi douée soit-elle, elle n’a que peu de choses à faire et a bien du mal à s’imposer. Ironiquement c’est quand le personnage (et la comédienne) se retrouve enceinte dans la saison 4 que Joan sort de sa zone de confort, se montre forte et vulnérable, enfin touchante. Elle se met en danger, monte en grade en lieu et place de son mari et va jusqu’à faire du chantage à une sénatrice qui se mettait en travers de son chemin. Le début d’une révolution ? Wait and see !
Le coin des quotes
- « Yeah, but you’ve got that look. The look that every female operative gets the first time I send her to Paris. »
- « I can’t control whether or not you’ve been placed in my division, but decisions about my officers are always mine and always final »
- « You are either personally undermining me or your promotion has affected your better judgement, if such a thing ever existed. In the future, if you have anything to say to me, you will hold your tongue and speak to me privately. Or better yet, keep it to yourself. »
- « The only reason you hesitate is because you are trying to handle me. You do that and you loose, Annie, because I am much, much better at this than you. »
- « Don’t Joan me »
- « She’s Annie »
- « Report in. Auggie, we both may be fired, but you still work for me »
Retrouvez le portrait d’Annie Walker dans le livre « Femmes en séries »
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