Cette semaine, Friends a 30 ans ! L’occasion pour Femmes de séries de célébrer comme il se doit un morceau de pop culture, la série à travers la sortie du livre de notre créatrice sur le sujet, ses trois héroïnes iconiques et quelques autres femmes inoubliables du show.
On poursuit avec l’enfant gâtée de la bande devenue fashionista, Rachel Green alias Jennifer Aniston.
« No uterus, no opinion«
Celle qu’on adore ne pas aimer
Kevin Bright, co-créateur aime à répéter en interview une chose très juste : « Dans d’autres mains que celles de Jennifer, Rachel aurait été détestable ». Et c’est vrai que ce n’est pas le personnage le plus facile à aimer alors même que son interprète deviendra la star par excellence grâce à la série et à son interprétation de petite fiancée de l’Amérique.
Si Rachel est bien celle par qui tout arrive en débarquant en robe de mariée au Central Perk et en prenant une place de choix dans la dynamique du groupe d’amis, elle va finir par se révéler peu intéressante en terme d’évolution à partir du moment où sa romance que l’on peut qualifier aujourd’hui de toxique avec Ross va s’interrompre.
A cet égard, les trois premières saisons lui sont grandement dédiées avec des premières fois en cascade : premier job, premier salaire, première lessive, première passion avec Paolo, première confrontation avec ses parents et son milieu. Il faut reconnaître à la jeune femme un sacré courage quand il s’agit de sortir de sa zone de confort de wasp.
« I’m over you. And that, my friends, is what you call closure«
Bloquée
Rachel ne va cesser d’évoluer professionnellement mais personnellement, elle reste bloquée sur Ross. Finalement, le schéma est toujours le même : elle ne le veut que quand elle ne peut pas l’avoir et déboulonne à l’envi les petites amies ou femme du jeune homme. Julie, Bonnie et Emily ne font pas le poids face à un amour de jeunesse. Sauf que ça finit toujours ou presque dans le mur pour recommencer un peu plus tard.
Et quand ce n’est pas Ross, c’est la romance avec Joey qui est sans doute la pire erreur de la série. Jamais les scénaristes n’auraient du tenter le coup tant le résultat est au mieux bancal, au pire catastrophique.
Rachel Green échoue systématiquement au test Bechdel car elle ne se pense que par rapport à un homme à la différence de Monica ou Phoebe.
« He’s so pretty I want to cry«
Me, myself, I
Grâce à Aniston, Rachel a un sacré potentiel tragicomique qui sauve un peu ce personnage trop lisse et si peu profond. La série a fort bien su exploiter ce mélange de séduction et de fébrilité si bien que malgré tout, on ne peut pas ne pas aimer Rachel. Ou du moins, on ne peut pas la détester.
On n’aime pas forcément ce qu’elle est, sa superficialité, son manque de profondeur MAIS elle reste attachante parce qu’elle est elle-même et ne s’en excuse pas. Étonnamment ce n’est pas avec Ross qu’elle est la plus touchante et sincère mais dans son amitié assez fusionnelle avec Monica (on ressent la vraie relation entre les actrices) et plus tard dans la série avec Joey qu’elle ne peut aimer que comme un ami parce que précisément, elle l’aime trop ainsi.
Viendra finalement la période de Rachel maman mais là encore, ça ne change pas grand chose. Certes elle adore Emma mais ça ne la transforme pas, ça ne la définit pas. L’enfant ressemble parfois plus à un joli accessoire qu’à autre chose.
La jeune femme continuera de s’élever socialement et aura son happy end avec Ross. Oui, mais jusqu’à quand ?!
A lire également
30 ans de Friends : Phoebe Buffay
30 ans de Friends : Monica Geller
30 ans de Friends : les 10 (autres) femmes
Retrouvez toute l’histoire de la série dans Friends, Petits secrets et Grandes histoires de Cécile Pinaud chez Omaké Books dispo PARTOUT
Comments (3)